Torchlight – The Long Quest

by Secluded Copyist

L’été. Ses rayons de soleil, ses chaleurs, sa nature et… son dungeon synth. Bien que l’on associe volontiers le genre musical à la rudesse de l’hiver ou aux ballades bucoliques de l’automne, tout un pan de la scène internationale entend rappeler la légèreté et les couleurs du printemps et de l’été. C’est d’ailleurs le cas de Torchlight, qui avait d’ailleurs su mélanger le charme et l’épique sur son premier album, Realms of Oblivion, sorti au moins de février dernier. Désormais, en plein mois de juillet, The Long Quest vient prendre la suite…

Il y a quelque chose de très rassurant dans le dungeon synth acquis à la cause estivale. Une espèce de sérénité toute particulière qui aiderait presque à supporter les fortes chaleurs, qui font de l’été une saison détestable à souhait. The Long Quest se présente à son auditoire sous un jour plutôt avantageux, bien que la pochette soit quelque peu gâchée par un logo à moitié visible. L’album démarre sur la piste éponyme et ses chœurs accompagnés de chants d’oiseaux tout à fait reposants. Cinq minutes durant, l’auditeur entre en douceur dans l’univers musical de l’artiste italien, bercé par la subtilité des mélodies et de l’ambiance. Chez Torchlight, même les percussions sont de velours.

La première véritable mélodie intervient au cours du second titre, « Ancient Dwellers of Abysses », qui se montre déjà un poil moins ambient que le titre éponyme. On constate également avec émotion que les titres se suivent sans le moindre temps mort, et que la transition se fait absolument sans accroc, comme pour renforcer l’idée déjà tenace que The Long Quest est une seule et même histoire dont les titres se muent en petits chapitres.  L’artiste italien a décidément mis au monde un album qui fait mouche sur de nombreux aspects.

Si l’on souhaite isoler certains titres plutôt que d’autres, celui qui reviendra le plus souvent sera sans nul doute « Enchanted Forest », riche de mélodies simples mais diablement accrocheuses ainsi que d’une atmosphère plus joyeuse que jamais. Il y a un peu de Darkstroll là-dedans, et la chose est simplement prodigieuse. Titre angulaire d’un album déjà excellent, il rend The Long Quest incontournable, rien que ça. Torchlight utilise à très bon escient des aspects propres à différents courants du dungeon synth, à savoir des aspects traditionnels, atmosphériques et mélodiques, et lorsqu’on voit le résultat, on ne peut que s’incliner. Réussir à mélanger tout ceci sans se tromper dans le dosage, c’est digne des plus grands chefs. Impressionnant.

The Long Quest est pour ainsi dire une bonne raison d’apprécier l’été. Plutôt que de maudire les fortes chaleurs, essayez de vous perdre en pleine campagne et d’admirer sereinement les environs au son de l’excellent deuxième album du projet italien. Rarement un album aura si bien combiner les différents aspects du dungeon synth, et la chose force évidemment le respect. Ne cherchez plus l’album de l’année.

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