- Allemagne
- Black Metal
- Indépendant
- 27 mai 2024
Révélés l’année dernière par le biais d’une première sortie qui respirait déjà beaucoup la nuance et la bienveillance, les Allemands de Bestial Bukkake ont récidivé au cours du printemps à l’aide d’un deuxième EP, Total Testo Terror. Avec Bestial Bukkake, Masculine Metal Mutilation et Total Testo Terror, on aime visiblement les allitérations outre-Rhin. Une finesse apparente qui n’est pas sans trancher avec le style particulièrement rentre-dedans du quatuor, qui revient distribuer les mandales sur un format court. La dose journalière d’adrénaline, c’est maintenant.
Compte tenu des informations que l’on a à disposition à propos du groupe, difficile de se tromper sur le registre au sein duquel il évolue. Têtes cagoulées, références à la pornographie, à la violence et aux porcins — parfois tout ça en même temps ? — on est évidemment face à un black metal metal à tendance « texte noir sur fond rouge » de la plus belle espèce. Cinq titres pour une vingtaine de minutes de réjouissances instinctives, primitives même. Car Bestial Bukkake fait partie de ces groupes qui s’appuient sur des leviers musicaux et sonores on ne peut plus simples — voire simplistes — pour commettre leur forfait. A-t-on seulement besoin de plus ?
On est très vite happé par le gras des riffs et la cadence militaire offerte par la batterie, sur un « Nuclear Desecration » qui ne s’embarrasse pas avec les présentations. Vous connaissez votre narrateur, des riffs qui dégoulinent d’huile, une rythmique lourde en mid tempo, et le voilà conquis. Les Allemands n’ont pas besoin de plus pour faire de ce titre introductif l’un des moments marquants de Total Testo Terror, et la suite va continuer à imprimer cette tendance avec une régularité remarquable. Tout juste est-on surpris par les premières notes de « Liquid Void (Kali-Ma) », dont les thématiques hindouistes et les accents ritualistes contrastent franchement avec les habitudes du groupe. Mais pour le reste, on est en terrain connu.
La bonne dose d’humour lourdingue dont on constate l’usage au fil des titres est constamment soutenue et épaissie par le black metal trapu proposé par Bestial Bukkake. On l’a déjà dit dix fois à propos du groupe, l’ensemble est simple et spontané, mais ça marche du tonnerre, à l’image d’un Deiphage dont nous vantions les mérites il y a un an de cela. Si l’on voulait être tatillon, on pourrait souligner que le cœur de Total Testo Terror manque un peu de consistance en comparaison de ses deux extrémités, mais sur une durée totale de vingt bonnes minutes, on exagère un peu.
Le tout est évidemment assaisonné de quelques samples bien sentis ici et là — citons des gémissements dont on comprend parfaitement la cause sur « Nuclear Desecration », ainsi qu’un bruit de tronçonneuse qui déchiquète on ne sait trop quoi (ou qui) sur « Shrine of Ghoul » — et l’on obtient un EP bas du front, parfaitement stéréotypé, et très agréable en bouche pour ces deux raison précises.
Inutile de disserter outre mesure à propos d’un EP qui n’a vocation qu’à écourter le temps de parole de chacun pour foncer vers la case ultraviolence et hypersexe. Chez Bestial Bukkake, on est probablement un peu crétin, mais au moins, on comprend parfaitement les ingrédients qui font mouche pour mettre au monde la sortie de black metal sauvage la plus efficace qui soit. Sans faire plus de bruit que cela, les Allemands gagnent en assurance et continuent à faire très mal par le biais d’EP courts mais détonants. On en redemande !
Automatic translation. In our articles, we constantly strive to incorporate stylistic value to make our writing more vibrant and to best honor the music we analyze, but naturally, we are only capable of such a level of writing in French. Please keep in mind that some phrases and stylistic nuances might be altered by the tool.
Revealed last year through a debut release that already breathed a lot of nuance and kindness, the Germans of Bestial Bukkake have struck again this spring with a second EP, Total Testo Terror. With Bestial Bukkake, Masculine Metal Mutilation, and Total Testo Terror, it’s clear they have a penchant for alliteration across the Rhine. This apparent subtlety contrasts sharply with the band’s particularly aggressive style, returning to deliver blows in a short format. Your daily dose of adrenaline is here.
Given the information available about the band, it’s hard to be mistaken about the genre they operate in. Hooded heads, references to pornography, violence, and swine — sometimes all at once? — we’re obviously dealing with black metal in the « black text on a red background » style of the finest kind. Five tracks for about twenty minutes of instinctive, even primitive, enjoyment. Because Bestial Bukkake is among those bands that rely on the simplest musical and sonic levers — even simplistic — to commit their misdeeds. Do we really need more?
You are quickly captivated by the greasy riffs and the military cadence offered by the drums, on a « Nuclear Desecration » that doesn’t bother with introductions. You know your narrator: riffs dripping with oil, a heavy mid-tempo rhythm, and he’s sold. The Germans need nothing more to make this introductory track one of the standout moments of Total Testo Terror, and the rest continues this trend with remarkable consistency. We are only slightly surprised by the opening notes of « Liquid Void (Kali-Ma) », whose Hindu themes and ritualistic accents starkly contrast with the band’s usual fare. But for the rest, we’re on familiar ground.
The ample dose of crude humor evident throughout the tracks is constantly supported and reinforced by the hefty black metal offered by Bestial Bukkake. We’ve said it ten times about the band already: the whole is simple and spontaneous, but it works wonders, much like Deiphage, whose merits we praised last year. If we wanted to be picky, we could point out that the heart of Total Testo Terror lacks a bit of substance compared to its two ends, but over a total duration of a good twenty minutes, we’re nitpicking.
The whole is, of course, seasoned with some well-placed samples here and there — let’s mention moans whose cause is perfectly understood on « Nuclear Desecration, » as well as a chainsaw noise that shreds who knows what (or who) on « Shrine of Ghoul » — resulting in a straightforward, perfectly stereotypical EP, and very pleasing for these precise reasons.
There’s no need to over-analyze an EP whose only aim is to shorten everyone’s talking time and head straight for ultraviolence and hypersex. With Bestial Bukkake, they might be a bit foolish, but at least they perfectly understand the ingredients that hit the mark for creating the most effective wild black metal release. Without making too much noise about it, the Germans are gaining confidence and continue to hit hard with short but explosive EPs. We want more!