DunkelNacht – Ritualz of the Occult

by Secluded Copyist

Dans la lignée de ses dernières productions et en affichant clairement son intention de continuer à gravir les échelons, DunkelNacht a dévoilé, à la fin du mois de février, Ritualz of the Occult, son dernier EP. Le quatuor franco-néerlandais a ainsi souhaité passer un cap et s’affirmer dans un registre bien plus death metal que dans ses précédents albums. De cette manière, le groupe compte bien toucher un public plus large et poursuivre son excellente progression, tant sur la scène hexagonale qu’européenne

Au cours d’une carrière déjà longue d’une bonne douzaine d’années, DunkelNacht nous a prouvé que les influences d’un groupe ne se limitent pas à celles définies par le sous-genre auquel il prétend appartenir. Cette demi-singularité a fait en sorte de toucher un public assez large (et même très fidèle) et de proposer une certaine variété dans la musique produite. Aujourd’hui, nous pouvons affirmer sans prendre trop de risque que la musique du groupe franco-néerlandais se situe au sein d’un style black death très agressif, sans dénigrer un certain aspect somme toute assez tangible.

Une fois l’artwork de Ritualz of the Occult, certes, simpliste, mais plutôt réussi, admiré, vous aurez la chance d’écouter la dernière et très attendue production de DunkelNacht. Alors que Revelatio, le dernier album en date du groupe, semblait concilier les aspects du black et du death, Ritualz of the Occult emprunte un sentier bien plus viril et plus direct que son prédécesseur. Dès le titre introductif, vous serez transportés au sein d’un maelström musical très viril qui ne manquera pas de vous galvaniser au possible. J’ose espérer que vous me pardonnerez l’usage des superlatifs machiavéliques et hyperboles douteuses qui suivront, mais j’affirme sans sourciller que la majeure partie des titres de cet EP fera naître en vous l’irrépressible besoin de vous mouvoir tel un taureau secoué de spasmes de fureur et, si vous vous laissez porter par l’ire ambiante, l’envie de fracasser des crânes à l’aide de n’importe quel objet, pourvu qu’il soit un tant soit peu contondant. Je vous avais prévenu, il est maintenant tant de me pardonner.

De manière générale, le son est de très bonne qualité. On distingue clairement le rôle de chaque musicien au sein d’un ensemble finalement assez harmonieux, mais qui laisse malgré tout filtrer une saturation assez agréable à l’oreille. Les oreilles attentives distingueront même quelques touches heavy, notamment au coeur de certains riffs et solo, comme si le groupe ne s’éloignait jamais réellement de sa volonté de pigmenter sa musique à l’aide de telles subtilités. De même, nous pourrions aussi souligner un aspect progressif sur « Emblem of a Diluted Deism », mais il s’agirait là du fruit d’un dépiautage technique particulièrement poussé. Gardez simplement à l’esprit que Ritualz of the Occult a beaucoup d’énergie à revendre, et que vous en ferez les frais à la moindre écoute.

La seule ombre au tableau, même si ce n’en est pas vraiment une, réside dans la durée de cet EP. Tout cela est parfaitement normal sur ce genre de production, mais la seule chose qui demeurera dans notre esprit au terme de l’écoute sera une certaine frustration. En plus de la hargne, de l’agressivité et de la fureur, naturellement. Nul doute que DunkelNacht a frappé un grand coup avec cette sortie, et amènera de nombreux adeptes de sa musique à ses concerts, car la folie furieuse ressentie à l’écoute de Ritualz of the Occult n’en sera que plus prenante en live, dans un public en transe.

Si ce n’est pas déjà fait, car il est vrai que cette chronique intervient un certain temps après la sortie de l’EP, vous pouvez parfaitement vous offrir Ritualz of the Occult les yeux fermés. Soyez certains qu’il offre son lot de frénésie lors de l’écoute, et c’est finalement le plus important. Le groupe signe là un joli coup, car en plus d’avoir produit un EP réussi, DunkelNacht s’affirme de plus en plus sur la scène death metal française.

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