- États-Unis
- Black Death Metal
- Profound Lore Records
- 19 avril 2024
Actif depuis le milieu des années 2010, le duo de war metal Antichrist Siege Machine enchaîne les sorties avec une rigueur toute particulière. Trois ans après la sortie d’un Purifying Blade saisissant, les Américains ont récidivé au mois d’avril avec celle de Vengeance of Eternal Fire, destiné à faire perdurer l’inébranlable flamme qui anime nos musiciens depuis leurs débuts. Ce troisième album longue-durée semble lever le voile sur un groupe mûr et réfléchi, mais n’ayez crainte, si la pochette de Vengeance of Eternal Fire affiche des tons plus sophistiqués qu’à l’accoutumée, Antichrist Siege Machine n’aspire qu’à un unique but : tout balayer sur son passage.
On ne le sait que trop bien, la demi-mesure n’est pas l’apanage du war metal. Quand bien même, il n’est pas rare de voir certains groupes essayer de faire varier l’ambiance de leur musique. Les quelques ajouts plus ritualistes sur le dernier album de Bestial Bukkake en sont la preuve. Mais tout ceci, Antichrist Siege Machine n’en a cure. Dès les premières secondes de « Son of Man », on comprend assez vite que le duo veut aller droit au but, et si possible en tapant le fort possible sur la batterie, et en martyrisant autant que possible les cordes de la guitare.
Sur le plan stylistique, on fait le tour de la question assez vite. Les Américains s’appuient toujours avec beaucoup de réussite sur un alliage des plus instinctifs. Les passages les plus enfiévrés en blast beats laissent systématiquement place à des ruptures en mid tempo très agréables, de façon à apporter un peu de contraste sans casser complètement la dynamique ravageuse de l’ensemble. Assez peu de riffs notables, on retient surtout la variété dont fait preuve Vengeance of Eternal Fire sur le plan rythmique — du moins, autant que faire se peut dans le cadre d’un album de war metal. Le duo arrive subitement, rudoie les cervicales, et s’en va tout aussi vite.
Vous l’aurez compris, la petite demi-heure de haine pure que représente ce nouvel album est une merveille. On ne comprend pas toujours tout, on se demande parfois en quoi tel titre est différent du précédent, mais on prend un plaisir malveillant à multiplier les écoutes et à s’imprégner chaque fois un peu plus de la fureur primale et bestiale qui se dégage de chacun des dix titres outrageusement nerveux qui donnent corps à Vengeance of Eternal Fire. Côté titres justement, mention spéciale au duo formé par « Prey Upon Them » et « Vanquishing Spirit », qui permettent de donner un second souffle au cœur de l’album.
Implacable. Ainsi pourrait-on résumer à peu de frais ce qu’Antichrist Siege Machine a mis au monde avec Vengeance of Eternal Fire. Il est toujours délicat de se répandre en analyses et lectures à propos d’un genre musical primaire tel que le war metal, pour peu que l’on admette sa légitimité en premier lieu. Mais force est de reconnaître que le duo américain fait preuve d’une admirable régularité depuis ses débuts il y a bientôt dix ans. Les deux artistes savent comment secouer leur monde, et ce nouvel album n’est qu’une preuve supplémentaire de cet état de fait.
AI-generated translation. In our articles, we constantly strive to incorporate stylistic value to make our writing more vibrant and to best honor the music we analyze, but naturally, we are only capable of such a level of writing in French. Please keep in mind that some phrases and stylistic nuances might be altered by the tool.
Active since the mid-2010s, the war metal duo Antichrist Siege Machine has been releasing music with unwavering discipline. Three years after the release of the gripping Purifying Blade, the Americans returned in April with Vengeance of Eternal Fire, aimed at keeping alive the unshakable flame that has driven them since their inception. This third full-length album seems to unveil a more mature and thoughtful band, but fear not—despite Vengeance of Eternal Fire‘s cover displaying more sophisticated tones than usual, Antichrist Siege Machine still has only one goal: to destroy everything in its path.
We know all too well that half-measures are not the hallmark of war metal. Still, it’s not uncommon to see some bands try to vary the mood of their music. The ritualistic touches on Bestial Bukkake’s latest album are proof of this. But Antichrist Siege Machine couldn’t care less about such things. From the very first seconds of “Son of Man,” it becomes clear that the duo aims straight for the point, hitting the drums as hard as possible and mercilessly torturing the guitar strings.
Stylistically, the approach is quickly evident. The Americans still rely successfully on an instinctive blend. The most feverish blast beat sections are systematically followed by very pleasant mid-tempo breaks, adding some contrast without completely disrupting the album’s relentless momentum. While there are few notable riffs, Vengeance of Eternal Fire stands out for its rhythmic variety—at least as much as a war metal album can allow. The duo suddenly arrives, pummels your neck, and departs just as swiftly.
You’ve probably figured it out by now: this short half-hour of pure hatred is a marvel. We don’t always understand everything, and sometimes we wonder how one track differs from the last, but there’s a malicious pleasure in replaying it over and over, each time soaking in a little more of the primal and bestial fury that emanates from each of the ten outrageously intense tracks that make up Vengeance of Eternal Fire. Speaking of tracks, special mention goes to the duo of “Prey Upon Them” and “Vanquishing Spirit,” which give a second wind to the album’s core.
Relentless. This is perhaps the simplest way to sum up what Antichrist Siege Machine has created with Vengeance of Eternal Fire. It’s always tricky to delve into analysis and interpretation of such a raw musical genre as war metal—if we even grant it legitimacy in the first place. But one thing is certain: the American duo has shown admirable consistency since their debut nearly ten years ago. These two musicians know how to shake up their world, and this new album is just further proof of that fact.