- France
- Folk Ambient
- Indépendant
- 5 juillet 2024
Il y a quelques jours, nous nous faisions fort de vanter les mérites du dungeon synth caverneux de Blutmage. Aujourd’hui, le changement d’ambiance est radical alors que nous nous penchons sur l’une des sorties récentes de Glaring Spires, le très doux The Serenity of Death. Point de sonorités crues ici, encore moins de vapeurs fétides et humides, c’est même tout l’inverse. Le projet français livre ici une pièce étonnante, composée d’une seule très longue piste langoureuse et contemplative, dont les accents sirupeux feraient presque oublier le tragique apparent de ses thématiques. Souriez, c’est l’été.
Dans le paysage particulièrement fleuri et ensoleillé de la scène française, Glaring Spires fait partie de ces projets qui sortent beaucoup de choses et auprès desquels il est parfois dur de suivre le rythme. Sur le plan de la qualité, c’est inégal aussi, mais notre artiste a déjà fait montre de ses talents de mélodiste à plusieurs reprises. J’ai pour ma part un faible pour les intonations médiévalisantes de Tourney, sorti sous la bannière de Weldorin, son autre projet, au début de l’été dernier. Si vous ne savez pas où vous mettez les pieds aujourd’hui, n’ayez crainte, The Serenity of Death est un petit bijou — je vous le donne en mille — de délicatesse et de sérénité.
Une vingtaine de minutes, c’est long, mais l’unique titre de l’EP va glisser sur vous avec une facilité sans pareille. La structure de ce titre éponyme est d’une simplicité enfantine. Une mélodie lente à la harpe — parfois soutenue par la flûte —, une plage atmosphérique linéaire en arrière-plan, et le bruit du vent, qui vient presque faire imaginer le bruissement des feuilles à quelques mètres au-dessus de soi. C’est tout ? C’est tout ça. Les mélodies, pourtant bien peu différentes les unes des autres, s’enchaînent avec une telle fluidité que l’on sent à peine le temps passer. L’ensemble n’est que tranquillité et harmonie, on se sent bien, et se perd dans le songe d’une contrée lointaine que Glaring Spires entend nous faire visiter.
Oui mais voilà. Que vient faire cette Death dans tout ça ? La sérénité, on la ressent très bien, mais la mort ? Nous laissons à notre artiste le soin de faire le lien avec ses propres références et avec ce qui nourrit son moteur créatif. De notre côté, on préfère se concentrer sur l’apaisement absolu qui accompagne l’écoute de The Serenity of Death. Quel que fut l’état d’esprit qui a chaperonné Glaring Spires au moment de la composition de son œuvre, celui-ci a donné naissance à une sortie d’une rare finesse.
Nous l’avons évoqué, notre artiste est capable de tout — via Glaring Spires comme par le biais d’autres projets. Soyez au moins certain du potentiel dépaysant de The Serenity of Death, qui vous emmènera très loin, au creux d’une bulle confortable et hors de l’espace et du temps. La communauté française a prouvé à plusieurs reprises qu’elle avait besoin de rêver, et cette sortie prouve définitivement que notre artiste est parfaitement capable de s’élever parmi les projets qui comptent au sein de l’hexagone.
Automatic translation. In our articles, we constantly strive to incorporate stylistic value to make our writing more vibrant and to best honor the music we analyze, but naturally, we are only capable of such a level of writing in French. Please keep in mind that some phrases and stylistic nuances might be altered by the tool.
A few days ago, we were enthusiastically praising the cavernous dungeon synth of Blutmage. Today, the change in atmosphere is radical as we delve into one of the recent releases from Glaring Spires, the very gentle The Serenity of Death. There are no raw sounds here, much less any fetid and humid vapors; in fact, it’s quite the opposite. The French project delivers an astonishing piece composed of a single very long, languorous, and contemplative track, whose syrupy tones almost make one forget the apparent tragedy of its themes. Smile, it’s summer.
In the particularly blossoming and sunny landscape of the French scene, Glaring Spires is one of those projects that release a lot of material, making it sometimes hard to keep up. The quality is uneven as well, but our artist has already demonstrated his melodic talents on several occasions. Personally, I have a soft spot for the medieval tones of Tourney, released under the banner of Weldorin, their other project, at the beginning of last summer. If you don’t know what you’re getting into today, don’t worry, The Serenity of Death is a little gem—I’ll give you a thousand guesses—of delicacy and serenity.
Twenty minutes is a long time, but the single track of the EP will glide over you with unparalleled ease. The structure of this eponymous track is childishly simple. A slow melody on the harp—sometimes supported by the flute—, a linear atmospheric backdrop, and the sound of the wind, which almost makes you imagine the rustling of leaves a few meters above you. Is that all? That’s all. The melodies, though hardly different from one another, flow with such fluidity that you barely notice the time passing. The whole piece is nothing but tranquility and harmony, making you feel good and lose yourself in the dream of a distant land that Glaring Spires intends to take us to.
But here it is. What does this Death have to do with it all? Serenity is clearly felt, but death? We leave it to our artist to make the connection with his own references and what fuels his creative engine. On our side, we prefer to focus on the absolute calm that accompanies listening to The Serenity of Death. Whatever the mindset that guided Glaring Spires during the composition of his work, it gave birth to a release of rare finesse.
As mentioned, our artist is capable of anything—through Glaring Spires as well as through other projects. Be at least certain of the enchanting potential of The Serenity of Death, which will take you far away, into a comfortable bubble outside space and time. The French community has repeatedly proven its need to dream, and this release definitively proves that our artist is perfectly capable of rising among the projects that matter within the hexagon.