- Argentine
- Dungeon Synth
- Rusty Pilgrim
- 22 octobre 2025
Il est un nouveau venu, dans le vaste royaume de Rusty Pilgrim, qui embrasse avec ferveur l’héritage rôliste que revendique le dungeon synth. Aux côtés de projets tels que Deionarra, Patagonia Oscura ou Wraithspire, Miguel Molins (Louis Glimmen selon son pseudonyme) semble avoir voulu mettre son inspiration au service d’un concept plus solidement ancré dans l’univers des RPG, et surtout dans leurs sonorités emblématiques. C’est ainsi qu’est né Sword & Spells, ainsi que son tout premier album, The Tomb of Hauser, sorti à la fin du mois d’octobre. Et comme souvent chez Rusty Pilgrim, la surcouche jeu de rôle n’est pas un simple élément de façade.
En ce moment, je passe de trop longues heures à faire progresser mon paladin dans ses innombrables quêtes — d’où, sans doute, cette sensibilité accrue à la matière rôliste. C’est dans ce contexte que j’ai découvert la nouvelle création de Miguel Molins, artiste argentin de grand talent, déjà connu pour ses nombreux projets, Deionarra étant probablement le plus connu d’entre eux. Jusqu’ici, il ne s’était jamais véritablement mesuré à ce que l’on pourrait appeler la musique de RPG : un dungeon synth riche et épique, nourri d’éléments électroniques, sans pour autant sombrer dans le chiptune. C’est désormais chose faite avec The Tomb of Hauser, un album d’une qualité rare.
En premier lieu, cette pochette intrigue. Taillée comme la couverture d’un module de Donjons & Dragons, elle semble émaner de la décennie précédant l’an 2000, lors de laquelle le jeu de rôle a pu conforter sa place de choix dans le monde ludique. Pour nous autres, amateurs de dungeon synth avant tout, elle nous rappelle presque les premières sorties du label italien Heimat Der Katastrophe, qui s’était presque donné pour missions de promouvoir des projets appartenant à ce pseudo-mouvement. On peut citer Kobold, Basic Dungeon et Gnoll, dont les noms sont particulièrement transparents. Tout de suite, ça rend enthousiaste, et le contenu de The Tomb of Hauser ne déçoit pas pour un sou.
Musicalement, Sword & Spells s’appuie sur un usage très large de sonorités électroniques denses et texturées, mais pas que. Si des titres comme « The Cursed Mask » et « The Gargoyle Hall » se démarquent par leurs bourdonnements très old school, on trouve ici et là quelques sonorités orchestrales sans réelle surcouche électronique, comme sur le titre éponyme. Dans la mesure où The Tomb of Hauser entend illustrer vos sessions de jeu de rôle, le ton de ses titres se plaît à rendre compte de l’atmosphère qui règne dans les couloirs de quelque donjon décrépi. On y découvre un certain mystère, un goût de l’inconnu, mais également le frisson de l’exploration. À l’inverse, certains titres sont empreints de la dimension tactique revêtue par chaque combat, comme sur « Traps & Zombies ».
Au-delà de ces considérations purement techniques, la grande majorité des titres qui composent ce premier album sont incroyablement accrocheurs, surtout dans la première moitié de The Tomb of Hauser. On s’imagine parfaitement parcourir les salles séculaires d’un sanctuaire perdu, quelque part dans la forêt, et peuplé de créatures innommables gardant un fantastique trésor. En somme, ce à quoi le dungeon synth devrait aspirer en toute circonstance. Nous l’avons dit, Sword & Spells a astucieusement augmenté son album d’une aventure destinée aux rôlistes, à laquelle jouer en utilisant les règles de la dernière édition de Donjons & Dragons. De quoi profiter de l’expérience jusqu’au bout.
Dans cette aventure, de un à quatre joueurs seront mandatés par un certain Kahn Logmir, chef de la Confrérie de la Nuit, pour retrouver l’amulette de feu son grand-père. Cette dernière fait partie, je vous le donne en mille, du trésor de la tombe de Hauser, celui-ci étant bien évidemment gardé par un mort-vivant puissant, qu’il faudra mettre au tapis. Sans rentrer davantage dans les détails, Sword & Spells a vraiment travaillé sur ce module de jeu, dont les éléments old school crèvent les yeux et sont véritablement sublimés par le contenu musical de The Tomb of Hauser. Que vous soyez porté sur le dungeon synth ou sur le jeu de rôle, il y a à boire et à manger chez l’artiste argentin.
Miguel Molins multiplie les projets et parvient toujours à faire mouche. Dans un registre qu’on ne lui connaissait pas — celui qui rappelle au bon souvenir des consoles vintage et des feuilles de personnage raturées de partout —, l’artiste donne à voir une grande maîtrise de ses sonorités et de ses mélodies. On en redemande volontiers, et si d’aventure il souhaitait proposer une nouvelle quête à ses combattants, qu’il le fasse !
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There is a newcomer in the vast realm of Rusty Pilgrim, one who fervently embraces the role-playing legacy claimed by dungeon synth. Alongside projects such as Deionarra, Patagonia Oscura, or Wraithspire, Miguel Molins (known under the pseudonym Louis Glimmen) seems to have wanted to channel his inspiration into a concept more firmly rooted in the world of RPGs, and especially in their emblematic soundscapes. Thus came to life Sword & Spells, along with its very first album, The Tomb of Hauser, released at the end of October. And as is so often the case with Rusty Pilgrim, the role-playing layer is far more than a decorative gimmick.
At the moment, I’m spending far too many hours leveling up my paladin through endless quests — which no doubt explains my heightened sensitivity to anything RPG-related. It was in this mindset that I discovered the latest creation of Miguel Molins, a highly talented Argentinian artist already known for numerous projects, Deionarra being perhaps the most famous among them. Until now, he had never truly ventured into what one might call “RPG music”: a dungeon synth that is rich and epic, fed by electronic elements without tipping over into pure chiptune. That has now changed with The Tomb of Hauser, an album of rare quality.
First impressions come from the cover, which is immediately intriguing. Designed like the front page of a Dungeons & Dragons module, it seems to belong to the decade preceding the 2000s, when tabletop role-playing games firmly secured their place in the world of gaming. For us dungeon synth enthusiasts, it almost recalls the earliest releases of the Italian label Heimat Der Katastrophe, which practically made it a mission to promote projects within that pseudo-movement. Names like Kobold, Basic Dungeon, and Gnoll come to mind — wonderfully transparent in their intentions. Right away, you feel excited, and the content of The Tomb of Hauser delivers without a single disappointment.
Musically, Sword & Spells relies heavily on dense, textured electronic tones — but not only that. While tracks like “The Cursed Mask” and “The Gargoyle Hall” stand out with their very old-school buzzing ambience, we also find moments with more orchestral sounds and little to no electronic overlay, such as on the title track. Since The Tomb of Hauser is meant to accompany your tabletop sessions, the tone of its tracks reflects the atmosphere of some crumbling dungeon corridor. There is mystery, a taste of the unknown, but also the thrill of exploration. By contrast, some tracks evoke the tactical tension of combat, as in “Traps & Zombies”.
Beyond these technical considerations, the vast majority of the tracks on this debut are incredibly gripping, especially in the first half of The Tomb of Hauser. One can vividly picture wandering through the ancient halls of a lost sanctuary, somewhere deep in the woods, guarded by unspeakable creatures protecting a legendary treasure. In other words, exactly what dungeon synth should aspire to be. Furthermore, Sword & Spells cleverly includes an original RPG adventure built for players to use with the latest edition of Dungeons & Dragons — a way to fully experience the album to the very end.
In this adventure, one to four players are recruited by a certain Kahn Logmir, leader of the Night Brotherhood, to recover the amulet of his late grandfather. Unsurprisingly, the amulet is part of the treasure buried in Hauser’s tomb, which is of course guarded by a powerful undead enemy who will have to be defeated. Without spoiling further details, it’s clear Sword & Spells put real effort into this module: its old-school design is striking, and it is truly enhanced by the musical content of The Tomb of Hauser. Whether you lean toward dungeon synth or toward tabletop gaming, there is ample reason to dive in.
Miguel Molins keeps multiplying projects, and always hits the mark. In a register we didn’t yet associate him with — one that recalls vintage game consoles and character sheets covered in scribbles — the artist displays remarkable control over his sound palette and melodic instinct. We’re left wanting more, and if he’s planning another quest for his adventurers, then by all means: let it be done.
