- Article initialement publié sur Heiðnir Webzine
- Croatie
- Dungeon Synth
- Gondolin Records
- 6 avril 2018 (digital)
Fort d’un premier album conséquent sorti au début du mois d’avril, le projet croate Druad s’est présenté à la communauté dungeon synth sous un jour fort avantageux. Il faut dire que Vast Beneath the Skies a de quoi séduire son audience, lui qui a visiblement nécessité cinq ans de composition, selon les dires de l’artiste. Situé dans une veine enchanteresse assez représentative de l’évolution actuelle du genre, le style de Druad se veut riche et rêveur, et le moins que l’on puisse dire, c’est que, du rêve, l’artiste croate en a plein sa besace…
En premier lieu, c’est évidemment le format de cet album qui interpelle, dans la mesure où ce sont sept pistes assez longues (entre cinq et dix minutes) qui donnent corps à Vast Beneath the Skies. Avec des titres d’une durée moyenne au dessus de la norme, on pourrait légitimement s’attendre à trouver de longues pistes atmosphériques. C’est le cas, mais pas uniquement. La musique de Druad est à l’image de celle des projets qui privilégient une certaine évasion au détriment d’ambiances sombre et cryptiques, le tout, évidemment, à l’aide de sonorités très orchestrales et peu électroniques. En somme, le penchant folk ambient du dungeon synth.
Derrière une très belle pochette réalisée par l’artiste, quoiqu’un peu de couleurs n’auraient pas été de trop pour illustrer la musique, se cache un album de longueur respectable et qui a beaucoup à offrir aux adeptes d’atmosphères légères. On est évidemment loin d’un DIM ou d’un Darkstroll, mais Druad se bat avec ses armes et se bat très bien pour créer un climat non pas unique mais parfaitement remarquable, et surtout très agréable. Malgré l’aspect parfois un peu vaporeux de sa musique, de très belles mélodies viennent égayer l’album à chaque titre, mention spéciale au titre éponyme, et surtout à la magnifique piste « A Nymph ».
Il se dégage une quiétude toute particulière à l’écoute de Vast Beneath the Skies. Un certain calme que l’on retrouve finalement assez peu au sein de la scène, ou en tout cas rarement de manière aussi posée et agréable. Tout bonnement splendide, et ce du début à la fin sans baisse de régime notoire. L’artiste croate a indéniablement travaillé d’arrache-pied pour mettre au monde son premier album. En revanche, si l’album a bel et bien mis cinq ans à voir le jour, on n’est pas prêt d’avoir son successeur dans les oreilles…
Inutile de prétendre le contraire, c’est une très belle réussite pour Druad. Le projet croate a frappé très fort avec la sortie de son premier album, et semble déjà promis à une très belle carrière si la productivité est de la partie dans les mois ou années à venir. On souhaite en tout cas le meilleur à l’artiste, qui a signé un album on ne peut plus prometteur. L’évasion a désormais son hymne, si ça n’était pas déjà le cas…