Dungeon Wizard – The Lowest Labyrinth

by Secluded Copyist

Le crépuscule de l’été coïncide avec le retour du projet américain Dungeon Wizard, dont le travail est sans doute bien connu des amoureux de dungeon synth épais et grésillant. Après trois sorties d’une importance relative, l’artiste a signé fin août celle de The Lowest Labyrinth, six petits mois après celle de Amulets & Moon Magick. Peut-être davantage que le contenu musical, c’est tout l’univers du projet que l’on retrouve avec plaisir. Pauvres mais délicieusement stéréotypées, les thématiques de Dungeon Wizard illustrent parfaitement, comme à leur habitude, un style musical très prenant.

Le premier contact avec The Lowest Labyrinth se fait par le biais de la pochette absolument splendide concoctée par Baskinfields pour l’occasion. On y distingue une silhouette encapuchonnée qui semble trôner au milieu d’une vaste pièce voûtée. Le trait est très inhabituel pour une pochette de dungeon synth, les tons sont chauds, mais le résultat est époustouflant. On s’imagine alors très bien parcourir de vastes galeries souterraines, peut-être celles d’un labyrinthe, pour embrayer sur le titre de cette nouvelle sortie. Concernant la musique, on a droit à cinq titres plutôt courts (deux minutes trente tout au plus) mais suffisamment riches pour constater que Dungeon Wizard entend rendre son univers un peu plus beau.

Jusqu’alors, le projet américain faisait du dungeon synth très sale et pas toujours très agréable à écouter. Mais sur The Lowest Labyrinth, l’artiste semble vouloir adoucir ses mélodies et sa musique de manière générale. Le grain spécifique au dungeon synth très électronique est toujours bien audible, mais il s’accompagne de plages atmosphériques douces et langoureuses. L’ensemble reste très intimiste, le contraire eût été décevant, ce qui donne vie à la pochette de manière admirable. La dernière création de Dungeon Wizard nous projette assez facilement au cœur de quelque dédale sombre, comme si l’écoute de The Lowest Labyrinth était le fond sonore d’une partie bien menée de Dungeons Dragons ou de HeroQuest. En somme, le but ultime de toute œuvre de dungeon synth.

The Lowest Labyrinth est très court mais il est aussi très bon. Vous prendrez vite goût à la profondeur du son qui peut être exploré sur chacun des titres, laissant entrevoir une richesse que ne suggèrent pas forcément les mélodies. Il est dommage que les titres, à commencer par le premier, ne permettent pas une installation de leur ambiance sur la durée, mais cela ne doit pas occulter le travail effectué par Dungeon Wizard sur cette nouvelle sortie. Et puis, avec une pochette pareille, un album apparaît de suite sous son meilleur jour…

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