Fluisteraars – De Kronieken van het Verdwenen Kasteel I: Harslo

by Secluded Copyist

Un an et demi après la sortie du monumental Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking, l’excellent Fluisteraars fait un retour remarqué sur le devant de la scène. Le duo néerlandais avait annoncé sa volonté de sortir une trilogie d’EP ayant pour thème sa commune d’origine, comme nous le détaillerons par la suite. C’est ainsi que vient de voir le jour une très courte sortie faite de deux titres : De Kronieken van het Verdwenen Kasteel I: Harslo. Grandement renforcé par ses deux derniers albums, Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking et Bloem, Fluisteraars a presque le devoir de satisfaire son auditoire. Si cette nouvelle sortie est évidemment modeste, elle a le mérite d’introduire un projet intrigant.

Mink Koops et Bob Mollema sont deux jeunes hommes originaires du petit village de Bennekom, situé dans la Gueldre. La Gueldre d’ailleurs, que l’on appelle Gelderland en néerlandais, a déjà servi de thème principal pour un EP de Fluisteraars, sorti en 2016. Outre ces deux musiciens talentueux, que trouve-t-on à Bennekom ? Plusieurs châteaux. Comme détaillé en amont de la sortie de cet EP, que nous appellerons Harslo pour économiser de l’encre, le duo est en passe de sortir trois EP ayant chacun pour thème l’un des châteaux de Bennekom. Harslo est mis à l’honneur sur ce premier disque, les suivants pourraient avoir pour théâtre Hoekelum ou Nergena. Le duo a toutefois parlé de châteaux disparus, à voir donc. Il se murmure que ces édifices furent bâtis sur d’anciens sites païens, ce qui est probable compte tenu de la découverte de sites datant de l’âge de fer dans les environs.

Mais qu’en est-il de la musique de Harslo ? Fluisteraars nous avait quitté sur le mélange torturé et très chargé émotionnellement que constituait le dernier album. La donne change quelque peu sur cet EP. Après quelques notes pianotées sur un clavier d’outre-tombe, « Dromen van de zon » dévoile pleinement son black metal bien plus raw et rapide que ce à quoi le duo nous avait habitué ces dernières années. On croit basculer dans les premières sorties du groupe, celles de la seconde moitié des années 2010. Fluisteraars n’avait pas menti en annonçant que Harslo allait être riche par sa dimension rampante et souterraine.

Bien que l’on se trouve face à une sortie qui dépasse à peine les dix minutes de contenu, les moments de répit sont rares. Le second titre, bien plus fourni, permet d’installer sur la durée un climat irrespirable, fait de riffs sales et enveloppants, soutenus par les chants habités toujours aussi réussis de Bob Mollema. Dans sa seconde moitié point un riff plus tourmenté que les autres, pendant que la batterie adopte une rythmique plus lente, de façon à rendre l’ensemble cafardeux au possible. Ni plus ni moins que la marque de fabrique du duo néerlandais. Harslo meurt très vite, mais non sans avoir gratifié son auditoire de ce que Fluisteraars sait faire de mieux.

Sans doute que la plupart des suiveurs du groupe auraient préféré avoir droit à bel album en bonne et due forme. Quand bien même, ce petit projet de trois EP centrés sur une thématique historique locale a de l’allure. De Kronieken van het Verdwenen Kasteel I: Harslo est un condensé de black metal à la sauce néerlandaise, comme savent le faire quelques groupes dont le style gravite autour de celui de Fluisteraars. L’amuse-bouche est de bonne qualité, on a hâte d’avoir droit à la suite.

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